Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/64

Cette page n’a pas encore été corrigée

XXII Je suis de ceux qui,



Je suis de ceux qui, sûrs du progrès, l’âme ouverte,
Mettent l’ombre à l’essai,
Et, durs navigateurs, vont à la : découverte
Dans ce gouffre, le vrai.

Je vais sondant, pareil au navire qui rôde,
L’immense espoir amer,
Battu de l’onde, en proie aux hydres d’émeraude
De cette sombre mer.

Ces hydres au dos vert, flots vils du gouffre auguste,
Sous Socrate mourant
Hurlaient, et punissaient Thraséa d’être juste
Et Caton d’être grand.

XXIII Tout est bien.