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408 DERNIÈRE GERBE.

LXXX VIII (1)

Tout homme est un grain de poussière; Pourquoi suivre des yeux chaque atome incertain?

De l'humanité tout entière,

Rêveur, je sonde le destin. Sans condamner le pire et sans railler le moindre,

Je contemple ce qui va poindre,

J'observe ce qui va finir. Comme la plaine au soir s'emplit d’ombres énormes, Je vois dans ma pensée errer toutes les formes

Du vague et lointain avenir.

(1) Inédit.