Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIII.djvu/19

Cette page n’a pas encore été corrigée

- Admire, enfant! souvent aux marins de Messine Un pauvre feu de pâtre au loin montre et dessine Charybde ou bien Scylla. Il conduit le nocher dans sa route prospère!... - Mais, répondit l'enfant, l'étoile aussi, mon père, Peut servir à cela.. -

Q mon fils, ô mon fils! tu l'as dit! Parle encore! O front pur qui vers moi montes comme une aurore, Mon enfant bien-aimé! Tout est grand! Tout est bon! tu l'as dit de ta bouche Qui versa tant de fois sur mon esprit farouche Son souffle parfumé!

Tu l'as dit! un seul mot de ta« pure innocence -Vaut mieux que ma sagesse et plus que ma science, Enfant religieux! Pour un regard d'enfant le ciel n'a pas de voiles. Où pourrait-on trouver le secret des étoiles Si ce n'est dans tes yeux ?