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VARIANTES ET VERS INÉDITS
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C’est vers ce Dieu, ni grec, ni payen, ni biblique ;
C’est ce Dieu, ni payen,
Mon dieu n’est ni payen, ni chrétien, ni biblique ;
Que va l’effarement de
Que j’implore en l’honneur de
Ce Dieu-là, je l’implore en la douleur publique…
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C’est affreux, je fais gras,
C’est affreux, je pardonne…
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Fragment isolé :
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[Par moments
[Par degrés la prière éclot dans mon esprit ;
Cette ombre, Christ l’aima. Socrate la
Cet astre Melanchton l’aima. Job
Cet astre, Christ l’a vu, Socrate le comprit ;
Les étoiles des cieux sont des fleurs infinies ;
De ces sérénités naissent les harmonies ;
Et je rêve à celui qui créa les vivants
Égaux comme l’azur, libres comme les vents ;
Et l’extase en moi monte, et j’écoute
Et l’extase en moi monte, et j’adore, et j’oublie ;
Toute la terre n’est qu’une voix affaiblie,
Le gouffre est une bible énorme où l’âme lit ;
L’empirée est un livre énorme où mon cœur lit ;
Un éblouissement formidable
Un éblouissement mystérieux m’emplit ;
Et ce prêtre, tandis qu’éperdu
Et ce prêtre, tandis que pensif, je contemple
L’immensité du Dieu dans la grandeur du temple,
Les constellations, l’éther, le
Et que j’adore l’astre au fond du firmament,
Derrière moi murmure un vague engueulement.]
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XXX. Idolâtries et philosophies.
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L’immense rêve humain escalade le ciel.
La philosophie ose escalader le ciel.
Son œuvre est là.
Triste, elle est là.
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Et des sages, lascifs aux profils de satyres.
Et des sages, jetant des ombres de satyres…
Chaque porche entr’ouvert découvre un noir tunnel
Dont l’extrémité montre une étoile idéale
Dont l’extrémité montre une idéale étoile ;
Comme si, — tu le sais, Isis, larve fatale,
Comme si, — tu le sais, Isis au triple voile, —
Ces antres de science et ces puits de raison,
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