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VARIANTES ET VERS INÉDITS


Page 20.

Hélas ! et j’ai senti que, ton âme inflexible
Je t’ai vu t’irriter au chant d’une fauvette,
N’ayant qu’un pauvre instinct, bas, féroce, hébété.
Toujours plisser le front, toujours crisper le poing ;
Tant de laideur était fermée à la beauté.
Et j’ai compris pourquoi tu ne comprenais point.


XII. Anima vilis.
(Autres titres : à un petit drôle qui tâche d’être complice des grands crimes.
à un maroufle qui voudrait être promu scélérat.)grand coquin.
à un maroufle qui voudrait être promu scélérat.)

Page 30.

Il raillait l’art, et c’est tout simple, en vérité,
Tant de laideur étant fermée à la beauté.
La laideur est aveugle et sourde à la beauté.

Quoi ! Pancrace voudrait devenir
Aliboron n’est pas aisément Béhémoth…

Sphinx que Tacite insulte
Mammons que hait Tacite et qu’admire Cuvier…

Tu te gonfles, Nisard,
Tu te gonfles, crapaud, mais tu n’augmentes pas…

Page 31.

En vain il copierait le grand jaguar lyrique
Roi de la dune au bord des océans…
Errant sur la falaise au bord des mers d’Afrique…

XIII. Littérature.


Page 34.

La reine c’est pour nous la vierge aux yeux baissés
Pour nous les petits cris au fond des nids poussés
Qui file et coud.
Sont augustes.


Page 35.

Nous nous sentons cette aile au dos, la Liberté !
Nous sentons frissonner notre aile, ô Liberté…

Jadis, frisure au front, ayant à ses côtés
Autrefois, entouré, sous des plafonds olympes,
Un tas d’abbés sans bure et de femmes sans guimpes,
D’évêques sans rudesse et de femmes sans guimpes,
Parmi des princes dieux, sous des plafonds olympes,
Prêt dans son justaucorps à poser pour Audran,
Les mains dans la dentelle
La dentelle au cou, grave, et l’œil sur un cadran…


Page 37.

Nos strophes
Nos âmes aux oiseaux disputent la rosée.

Sous les branchages noirs du destin nous errons.
L’âme ouverte à l’haleine éparse sur nos fronts.
Purs et dédaignant le mal,
Purs et graves, avec les souffles sur nos fronts.