Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/434

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
420
LE MANUSCRIT.

Pour rêver un palais vague, et dont
Pour rêver un palais dont, coquette, elle est sûre
Un palais, et qu’Agnès en Montespan
Un palais, et qu’Agnès en Maintenon
Un palais, et qu’Agnès en Fontanges s’achève,
Qu’elle est pauvre ; qu’elle a des fleurs dans ses cheveux,
Et que c’est pour cela, butor, que je la veux !

GALLUS.

Et j’enrage. Et je vois dans ses mains mon amante…
[Le sort, qui ne veut pas que je sois sans amante,
M’élève au fond de l’ombre une fille charmante,
Celle qu’évidemment je rêve. Elle est pour moi.
Ce George ! profiter de ce qu’il n’est pas roi
Pour se mettre à ma place ici ! quelle canaille !
Il faut donc, s’il vous plaît, qu’à présent je m’en aille !]

Au verso du feuillet 199, quelques vers biffes de la fin de la scène ii.


SCÈNE III. — Le duc Gallus, Nella.

Premier début de la scène, ne comprenant pas la description du logis :

NELLA.

En payant ? Sans payer, oui, monsieur.

LE DUC GALLUS. Il l’admire.

En payant ? Sans payer, oui, monsieur. Bien coiffée,
Quoique sans goût.
Quoiqu’à la diable. — On voit dans les contes de fée,
Mademoiselle, au fond de quelque affreuse tour,
Des reines
Des belles comme vous pour qui meurent d’amour
De galants paladins, parfois un peu bravaches.
— Ah çà ! que faites-vous ici ?

NELLA.

— Ah çà ! que faites-vous ici ? Je trais les vaches.

LE DUC GALLUS.

Traire une vache est beau, mais n’est pas le bonheur.

En regard, la première version de l’inspection du burg, version biffée, puis recopiée et développée au feuillet suivant. Voici le premier texte :

LE DUC GALLUS, lorgnant à la fois l’édifice et la fille.

En payant ? Sans payer, oui, monsieur. Pierre et briques.
Édifice à classer parmi les historiques.