Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/423

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cette pièce contre la chasse a été biffée sur les épreuves des Quatre vents de l’Esprit. Elle a été publiée dans : Dernière gerbe sous le titre : Le droit de l’animal.

Écriture et papier datent du retour en France.


Le Bout de l’oreille.

Deux débuts. Voici le premier, en tête de la seconde page :

J’ai ri d’abord. J’étais dans mon champ plein de roses.
J’errais, âme attentive au clair obscur des choses.
Les papillons volaient du cytise au myrtil.
Entre un ami.

Victor Hugo a rayé les trois premiers vers et écrit son développement sur un nouveau feuillet placé en tête et sur lequel se trouve le titre avec sa variante :

Les Misérables brûlés en Espagne.

Nous retrouvons, à l’avant-dernier feuillet de la pièce [57][1], sur deux lignes, ces fragments de vers, biffés :

Et nous rions. Et puis je rentre, et je médite.
Ils en sont là !

Puis un blanc ménagé pour la rime à venir et des mots jetés et raturés largement, et l’enchaînement suivant :

— Et puis ? ― Cela suffit. ― Régnons. Âges hideux !
Là le guerrier, ici le pontife ; et leurs suites…

Cela prouve que Victor Hugo, en relisant, a ajouté trois feuillets intercalaires importants.

En regard du vers :

Huss brûlé par Martin, l’aigle tué par l’âne.

cette mention en marge, entre parenthèses :

(Martin V, cardinal Othon Colonna, très influent au concile de Constance, qui le fit pape.)

Pas d’année indiquée pour ce manuscrit ; il date évidemment du retour de Victor Hugo à Paris.


L’Échafaud.

Le titre, tracé au crayon bleu, est à moitié effacé ; sur le premier feuillet, ces mots à peine lisibles en marge et au crayon bleu :

Socialisme, Avenir. — Vie immense.

Au bas du feuillet suivant, quelques notes jetées au crayon :

Loin de moi, semblants de justice de l’ombre,

Illusions de l’horreur, rêves, mirages de la vision.

  1. Nous donnons entre crochets la pagination définitive du manuscrit, maintenant relié.