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HAROU.

En toile à torchon ! Moi…

Gallus et Gunich, enveloppés de manteaux, passent au fond du théâtre et s’arrêtent derrière les arbres, en observation.
LISON, regardant Harou et reculant.

En toile à torchon ! Moi… Quelle odeur !

HAROU.

En toile à torchon ! Moi… Quelle odeur ! Moi, fermier,
Je…

LISON.

Je… Que sentez-vous donc ? Pouah !

HAROU.

Je… Que sentez-vous donc ? Pouah ! Rien. C’est le fumier.
Ça ne sent pas mauvais.

Ça ne sent pas mauvais. Il s’approche d’elle galamment.

Ça ne sent pas mauvais. Vous n’êtes pas commode.
J’aime ça. L’autre jour, j’ai, puisque c’est la mode,
Voulu vous embrasser, moi mauvais chenapan,
Mais vous m’avez donné juste en plein museau, pan !
Une pichenette ! Ah ! comme vous m’attrapâtes !

Il rit et cherche à l’embrasser ; elle recule.
LISON, le repoussant.

Ah ! pardon. Vous avez des mains !

HAROU, riant plus fort.

Ah ! pardon. Vous avez des mains ! De bonnes pattes,
Hein ?

Hein ? Il rit et étale ses mains.

Hein ? Ça travaille.

Hein ? Ça travaille. Il les retourne toutes hâlées des deux côtés.

Hein ? Ça travaille. C’est de la bonne noirceur.

Lison se remet à se peigner.