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Puis-je entrer ? Grand Dieu ! George ! et cet homme ! Et mon père !
Je tremble.

LE BARON D’HOLBURG, apercevant le duc.

Je tremble. Un étranger !

NELLA, au baron d’Holburg.
Je tremble. Un étranger ! Montrant le duc.

Je tremble. Un étranger ! Je lui dis de sortir.

LE DUC GALLUS, au baron d’Holburg.

C’est vous le père ? Eh bien, je dois vous avertir
Que ces deux jeunes gens s’aiment.

Il montre George.
GEORGE.

Que ces deux jeunes gens s’aiment. Quel est cet homme ?

NELLA.

Ciel !

GEORGE, au duc.

Ciel ! Qu’êtes-vous, monsieur ? Sachez que je me nomme
George.

LE DUC GALLUS

George. C’est bon. On sait mieux que vous votre nom.

S’adressant au baron d’Holburg stupéfait.

Quand vous tournez le dos, ce jeune compagnon
— Le scrupule aux amants ne pèse pas une once, —
Vient voir mademoiselle, et je vous les dénonce.
Je viens d’être témoin d’un de leurs rendez-vous.

GEORGE.

Quel est cet espion ?

LE DUC GALLUS, continuant. Au baron d’Holburg.

Quel est cet espion ? Monsieur fait les yeux doux.
Mademoiselle, avec réserve, les accepte.