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Sous le firmament qui s’effare,
Ils passent, comme la fanfare
Du néant devant l’infini.

À l’autre extrémité du monde,
Satan, le sinistre oublié,
Satan, le responsable immonde,
Seul, farouche et triste, est lié ;
Au-dessus de ses fils sans nombre,
Satan rêve, adossé dans l’ombre
Au poteau de l’immensité ;
Et, debout sous les cieux funèbres,
Il a ce masque, les Ténèbres,
Et ce carcan, l’Éternité.


28 avril 1875.