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VII
MEUDON.
Pourquoi pas montés sur des ânes ?
Pourquoi pas au bois de Meudon ?
Les sévères sont les profanes ;
Ici tout est joie et pardon.
Rien n’est tel que cette ombre verte,
Et que ce calme un peu moqueur,
Pour aller à la découverte
Tout au fond de son propre cœur.
On chante. L’été nous procure
Un bois pour nous perdre. Ô buissons !
L’amour met dans la mousse obscure
La fin de toutes les chansons.
Paris foule ces violettes ;
Breda, terre où Ninon déchut,
Y répand ces vives toilettes
À qui l’on dirait presque : chut !
Prenez garde à ce lieu fantasque !
Ève à Meudon achèvera
Le rire ébauché sous le masque
Avec le diable à l’Opéra.