Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome VII.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les blanches statues
Assez peu vêtues,
Découvrent leur sein,
Et nous font des signes
Dont rêvent les cygnes
Sur le grand bassin.

Ô Rome ! ô la Ville !
Annibal, tranquille,
Sur nous, écoliers,
Fixant ses yeux vagues,
Nous montre les bagues
De ses chevaliers !

La terrasse est brune.
Pendant que la lune
L’emplit de clarté,
D’ombre et de mensonges,
Nous faisons des songes
Pour la liberté.

19 avril 1847.


Les vers suivants devaient faire partie de la chanson précédente, car on y retrouve, barrées, trois des strophes déjà employées.

À Pâques fleuries
Dans les Tuileries
Je me promenais
À l’heure où les faunes
Aux naïades jaunes
Disent des sonnets.

Dans l’allée obscure
Où l’ombre à Mercure
Met un domino,
Parmi l’herbe éparse,
Je vis d’un air farce
Venir un moineau.