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« Quand il maintient d’âge en âge
L’hiver, l’été, mai vermeil,
Janvier triste, et l’engrenage
De l’astre autour du soleil,

« Quand les zodiaques roulent,
Amarrés solidement,
Sans que jamais elles croulent,
Aux poutres du firmament,

« Quand tournent, rentrent et sortent
Ces effrayants cabestans
Dont les extrémités portent
Le ciel, les saisons, le temps ;
 
« Pour combiner ces rouages
Précis comme l’absolu,
Pour que l’urne des nuages
Bascule au moment voulu,

« Pour que la planète passe,
Tel jour, au point indiqué,
Pour que la mer ne s’amasse
Que jusqu’à l’ourlet du quai,

« Pour que jamais la comète
Ne rencontre un univers,
Pour que l’essaim sur l’Hymète
Trouve en juin les lys ouverts,

« Pour que jamais, quand approche
L’heure obscure où l’azur luit,
Une étoile ne s’accroche
À quelque angle de la nuit,