Aie une idée, un iris jaune,
Un bleu nénuphar triomphant !
Sapristie ! il est temps qu’un faune
Fasse à ta naïade un enfant. —
Puis il s’adresse à la linotte :
— Vois-tu, ce saule, en ce beau lieu,
A pour état de prendre en note
Le diable à côté du bon Dieu.
De là son deuil. Il est possible
Que tout soit mal, ô ma catin ;
L’oiseau sert à l’homme de cible,
L’homme sert de cible au destin ;
Mais moi, j’aime mieux, sans envie,
Errer de bosquet en bosquet,
Corbleu, que de passer ma vie
À remplir de pleurs un baquet ! —
Le saule à la morne posture,
Noir comme le bois des gibets,
Se tait, et la mère nature
Sourit dans l’ombre aux quolibets
Que jette, à travers les vieux marbres,
Les quinconces, les buis, les eaux,
À cet Héraclite des arbres
Ce Démocrite des oiseaux.