Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome VII.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le matin, je sommeille
Confusément encor,
L’aube arrive vermeille
Dans une gloire d’or.

— Ami, dit la ramée,
Il fait jour maintenant. —
Une mouche enfermée
M’éveille en bourdonnant.


IV


Viens, loin des catastrophes,
Mêler sous nos berceaux
Le frisson de tes strophes
Au tremblement des eaux.

Viens, l’étang solitaire
Est un poëme aussi.
Les lacs ont le mystère,
Nos cœurs ont le souci.

Tout comme l’hirondelle,
La stance quelquefois
Aime à mouiller son aile
Dans la mare des bois.

C’est, la tête inondée
Des pleurs de la forêt.
Que souvent le spondée
À Virgile apparaît.