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Le faune aux doigts d’écorce
Rapproche par moments
Sous la table au pied torse
Les genoux des amants.
Le soir un lutin cogne
Aux plafonds des manoirs ;
Les étangs de Sologne
Sont de pâles miroirs.
Les nénuphars des berges
Me regardent la nuit ;
Les fleurs semblent des vierges ;
L’âme des choses luit.
III
Cette bruyère est douce ;
Ici le ciel est bleu,
L’homme vit, le blé pousse
Dans la bonté de Dieu.
J’habite sous les chênes
Frémissants et calmants ;
L’air est tiède, et les plaines
Sont des rayonnements.
Je me suis fait un gîte
D’arbres, sourds à nos pas ;
Ce que le vent agite,
L’homme ne l’émeut pas.