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C’est ainsi qu’innocents condamnés, tous les jours
Ils passent affamés, sous mes murs, sous les vôtres,
Et qu’ils vont au hasard, l’aîné menant les autres.

Alors, lui qui rêvait, il regarda là-haut.
Et son œil ne vit rien que l’éther calme et chaud,
Le soleil bienveillant, l’air plein d’ailes dorées,
Et la sérénité des voûtes azurées,
Et le bonheur, les cris, les rires triomphants
Qui des oiseaux du ciel tombaient sur ces enfants.

3 avril 1837.