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NOTES


DES


ORIENTALES.




1829.




III. — LES TÊTES DU SÉRAIL.


On a cru devoir réimprimer cette ode telle qu’elle a été composée et publiée en juin 1826, à l’époque du désastre de Missolonghi. Il est important de se rappeler, en la lisant, que tous les journaux d’Europe annoncèrent la mort de Canaris, tué dans son brûlot par une bombe turque, devant la ville qu’il venait secourir. Depuis, cette nouvelle fatale a été heureusement démentie. (Note de l’édition originale.)

Page 643. · · · · · · · · · · Oui, Canaris, tu vois le sérail, et ma tête
Page 643. · · · · · · · · · · Arrachée au cercueil pour orner cette fête.

Une lettre de Corfou, que nous avons sous les yeux, affirme que les Turcs, vainqueurs de Missolonghi, ont ouvert le tombeau de Marcos Botzaris, ce Léonidas moderne. C’était sans doute pour y prendre une tête de plus. (Note du Journal des Débats, 1826.)

Le tombeau de Marcos Botzaris, le Léonidas de la Grèce moderne, était à Missolonghi. On dit que les Turcs l’ouvrirent, afin d’envoyer le crâne du héros au sultan.

Au reste, ce tombeau sera réédifié par une main française. Nous avons vu dans l’atelier de notre grand statuaire, David, une statue de marbre blanc destinée au mausolée de Marc Botzaris. C’est une jeune fille à demi couchée sur la pierre du sépulcre et qui épèle avec son doigt cette grande épitaphe : Botzaris. Il est difficile de rien voir de plus beau que cette statue. C’est tout à la fois du grandiose comme Phidias et de la chair comme Puget.

Ainsi que plusieurs autres hommes remarquables du temps, peintres, musiciens, poëtes, M. David est, aussi lui, à la tête d’une révolution dans son art. De toutes parts, l’œuvre s’accomplit. (Note de l’édition originale.)