Tombaient toutes
Les perles de son collier.
Mais Sara la nonchalante
Est bien lente
À finir ses doux ébats ;
Toujours elle se balance
En silence,
Et va murmurant tout bas :
« Oh ! si j’étais capitane,
Ou sultane,
Je prendrais des bains ambrés,
Dans un bain de marbre jaune,
Près d’un trône,
Entre deux griffons dorés !
« J’aurais le hamac de soie
Qui se ploie
Sous le corps prêt à pâmer ;
J’aurais la molle ottomane
Dont émane
Un parfum qui fait aimer.
« Je pourrais folâtrer nue,
Sous la nue,
Dans le ruisseau du jardin,
Sans craindre de voir dans l’ombre
Du bois sombre
Deux yeux s’allumer soudain.
« Il faudrait risquer sa tête
Inquiète,
Et tout braver pour me voir,
Le sabre nu de l’heiduque,
Et l’eunuque
Aux dents blanches, au front noir !