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XIII

LE DERVICHE.


Ὅταν ἦναι πεπρωμένος,
Εἰς τὸν οὐρανὸν γραμμένος,
Τοῦ ἀνθρώπου ὁ χαμός,
Ὅ, τι κάμῃ, ἀποθνήσκει,
Τὸν κρημνὸν παντοῦ εὑρίσκει.
Καὶ ὁ θάνατος αὐτός
Στὸ κρεϐϐάτι τοῦτον φθάνει,
Ὡσὰν βδέλλα τὸν βυζάνει,
Καὶ τὸν θάπτει μοναχός.
Panago Soutzo.
Quand la perte d’un mortel est écrite dans le livre fatal de la destinée, quoi qu’il fasse il n’échappera jamais à son funeste avenir ; la mort le poursuit partout ; elle le surprend même dans son lit, suce de ses lèvres avides son sang, et l’emporte sur ses épaules.


Un jour Ali passait : les têtes les plus hautes
Se courbaient au niveau des pieds de ses arnautes ;

Tout le peuple disait : Allah !

Un derviche soudain, cassé par l’âge aride,
Fendit la foule, prit son cheval par la bride,

Et voici comme il lui parla :


« Ali-Tépéléni, lumière des lumières,
Qui sièges au divan sur les marches premières,

Dont le grand nom toujours grandit,

Écoute-moi, vizir de ces guerriers sans nombre,
Ombre du padischah qui de Dieu même est l’ombre,

Tu n’es qu’un chien et qu’un maudit !