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RELIQUAT.

Mirabeau et Napoléon, l’alpha et l’oméga de la révolution française.


L’amitié a la vie dure.


Le génie a toujours tous les sexes ensemble,
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Son aile tour à tour vivifiante et forte
Sait planer et couver.


Ô hommes de bonne foi de toutes les opinions, dans ce livre, je voudrais vous montrer la société de face.

Les partis ne sont que des profils.


Chaque fois qu’un nouveau ministre est jeté à la presse, c’est une bûche dans le feu. Laissez les hommes se consumer. Les questions cuisent.


Dans l’opinion des gouvernements, il en est de la conscience d’un fonctionnaire comme d’une montre de Bréguet. Plus elle est plate, mieux elle vaut.


Deux hommes entrent dans le monde politique avec les mêmes conditions d’avenir, même naissance, même noblesse, même honnêteté de cœur, même dévouement sans borne à ce qui lui semble bon et juste, même vertu de persévérance mêmes richesses, même crâne.

Tous deux débutent à une époque de révolution.

Dès son premier pas, l’un s’attache à une idée bonne et féconde, l’autre à une idée mauvaise et stérile.

L’un s’éprend de l’avenir, l’autre s’amourache du passé.

Tous deux marchent fidèles à leur foi politique, et vont où leur idée les mène.

Tout s’enchaîne logiquement dans les deux carrières. Une conséquence en amène une autre.

À la fin, on dresse à l’un un échafaud, à l’autre une statue.

Lafayette et Polignac.

[Au verso d’une adresse timbrée, 25 janvier 1832.]

La R. de j. inspire aux rois d’Europe une sorte de crainte, une horreur sacrée.