On bâtit d’abord, on cherche ensuite ce que Ton fera du bâtiment. Sera-t-il cathédrale, bourse ou salle de spectacle ?
Ceci est du chaos ou du néant. Choisissez.
Nos théâtres sont mauvais, nos églises sont pires. Or, que dire d’une architecture
qui a perdu à la fois le sens de l’église et le sens du théâtre, qui est également absurde
par quelque bout qu’on la prenne, qui loge mal Dieu et qui loge mal Satan ?
Nous autres poètes, quand nous faisons une sottise, c’est un livre, une sottise en papier, qu’on peut jeter au feu. Un peu de fumée, et tout est dit. Mais je ne comprends pas qu’un architecte (puisqu’il y a des architectes maintenant) ne recule pas devant cette pensée : faire une bêtise en pierre, une bêtise de cent cinquante pieds de haut, de trois cents pieds de largeur, de six cents pieds de long, une bêtise monument !
Ce mot : parterre, éveille à la fois l’idée la plus immonde et l’idée la plus charmante. Un parterre peut être plein de fleurs et plein de claqueurs.
La haine habite une ruine.
Au théâtre, la foule veut devenir faisceau. De là la nécessité du nœud dramatique.
Poètes, écrivains, hommes d’état, philosophes, penseurs, ne souhaitez pas toute votre gloire de votre vivant. Il faut laisser quelque chose à faire à l’avenir. Il remanie toujours. Quand il ne peut plus le faire, il défait
Jésus-Christ avait oublié quelques vérités nécessaires à la civilisation ; Satan crut utile de les rapporter au genre humain, et pour cette mission il choisit Voltaire.
Le plus grand puits que l’homme puisse creuser, c’est la philosophie. La vérité n’est pas dans celui-là.
Petitesse des grands hommes ! Voltaire avait un cahier sur lequel il prenait la peine de coller lui-même tous les cachets des personnages avec lesquels il correspondait.
Les pires choses en général sont faites des meilleures qui ont mal tourné. Les diables sont faits d’anges.
