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sur les piliers de leurs portes en guise de lions. Remplacer des crinières par des perruques, c’est bien flamand. Cela se fait pourtant ailleurs qu’en Flandre.

J’ai trouve ici des journaux. J’ai voulu les lire ; ce sont les journaux du cru, ils sont tout tapissés de vers néerlandais. Cela est fort agréable à l’œil. On croirait voir des dessins de cailloux et de rocailles dans une grotte rococo. La grotte, c’est le Messager de Gand.

Voici une lettre interminable, n’est-ce pas ? Écris-m’en de pareilles, et je serai heureux. Il faut pourtant finir, la poste part à neuf heures du soir. Adieu, mon Adèle bien-aimée, adieu, ma Didine, mon Charlot, et les autres, tous mes petits enfants bien-aimés. Je vous embrasse tous et je prie Dieu pour vous. Mes plus tendres amitiés à ton père.

Ton Victor.

Parle de moi à nos amis, à Louis, à Robelin, à Gautier, à Granier, Masson, Brindeau, à tous.

Je serai demain à Bruges.