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lecture solide et charmante. Faites-moi, je vous prie, la grâce de venir dîner avec moi mardi 5 octobre à sept heures. Je serai bien heureux de vous serrer la main.

Victor Hugo[1].

À sept, pas à huit.


Aux enfants. — À leur mère.


4 7bre. Veules[2].

Chère Alice, Lockroy est malade, et ses articles se portent bien ; vous le soignez, et nous le lisons. C’est ce qui fait que pendant que vous vous inquiétez, nous nous réjouissons. Aujourd’hui votre lettre arrive, et nous met au fait ; elle nous rassure du reste, en même temps que le Rappel. Vous avez pris le bon parti, vous êtes allés au lac de Côme, et la santé est revenue. Le lac de Côme n’en fait pas d’autres. Chers amis, continuez de vous bien porter, et vous, chère Alice, soyez heureuse.

Mon Georges, tu t’amuses, tu travailles, tu penses à moi et tu m’écris. Tout cela est bien. Continue aussi, toi. Sois la joie et l’amour de ta mère, ainsi que ma douce Jeanne. Rendez-la contente. Elle est votre mère, et quand je n’y serai plus, elle sera là. Aimez-la bien. — Ma Jeanne, amuse-toi bien. Je pense bien à toi, à vous deux. Vous emplissez ce qui me reste d’horizon. Vous sentir heureux sera ma dernière joie. Soyez heureux !

Tout est bien ici, nous sommes encore dans le paradis fait par Paul Meurice. Mais bientôt nous rentrerons à Paris. Et nous vous embrassons tendrement[3].


Au baron Félix Taylor[4].


Veules, 10 septembre 1879.
Monsieur,

Il y avait, entre Taylor et moi, un différend politique impossible à oublier, mais, à part cette exception, je rends une éclatante et complète justice à l’élévation de son esprit, à la générosité de son cœur si dévoué à toutes les souffrances, j’honore et j’aime en lui le contemporain et l’auxi-

  1. Maison de Victor Hugo.
  2. Victor Hugo écrivait de chez Paul Meurice.
  3. Maison de Victor Hugo.
  4. Taylor venait de mourir. Son fils demanda à Victor Hugo quelques paroles à lire sur son tombeau.