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je sois au Sénat le vendredi 15, l’Académie fera son choix quelconque le jeudi 14 ; mais j’y manquerai. Elle se passera de moi et je me passerai d’elle. Cela dit, je me jette à vos pieds, et je les embrasse. Sis clemens.

V.[1]


À Léon Cladel.


14 novembre 1878.
Cher confrère,

Je bénis votre Rachel au nom de son Dieu et au nom du mien (entre nous, ce sont les mêmes).

J’accorde personnellement à votre digne éditeur l’autorisation qu’il me demande pour l’étude de mon fils sur Camille Berru[2], mais il faut qu’il en obtienne une autre, celle de Madame Lockroy. Quant à moi, je garde à ce cher Berru mon plus tendre souvenir ; c’était l’idéal du bon garçon et du vaillant homme. Jamais nature plus fière et plus énergique ne s’est cachée sous des formes plus douces et plus cordiales. Berru est un de mes républicains. Je les rêve tous ainsi, le cœur sur la main, l’âme au ciel.

Vous pouvez, si vous le jugez à propos, communiquer ces quelques lignes à votre éditeur, qui en fera ce qu’il voudra.

Cher confrère, vous faites de belles œuvres et des enfants charmants. Je suis deux fois avec vous.

Victor Hugo[3].


À Georges.


[1878.]
Mon doux petit Georges,

C’est à toi que j’écris aujourd’hui, et à toi seul. Tu sais bien que j’ai fait des vers pour toi comme pour Jeanne, seulement il y en a un peu plus pour Jeanne, parce qu’on fait plus de vers pour les femmes que pour les hommes, et que Jeanne est une femme. Tu as déjà vu les vers qui sont pour toi, et tu en verras encore d’autres. J’aime autant Georges que Jeanne, et vous êtes mes deux petits bien-aimés.

Papapa[4].
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Cette étude fait partie du volume de Charles Hugo : Les Hommes de l’exil.
  3. Les Nouvelles littéraires, 30 mars 1935.
  4. Georges Hugo. — Mon grand-père.