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2° 35 francs qui seront payés sur ma signature au bas de ce billet. — Total : - 235 francs.

Les 200 francs seront fournis par vous, et repris sur mes retours. Merci d’avance pour tous vos bons soins, cher ami.

Victor Hugo[1].


À Gustave Rivet.


2 août.

Je vous lis, cher poëte, je vous lis, et je m’interromps.

Votre livre est charmant[2], j’en ai lu le tiers, et je sens le besoin de vous écrire, charmant à chaque page, charmant à chaque mot. J’aurais beaucoup de choses à vous dire, mais non, je tiens à être votre prisonnier ; vous m’entraînez, vous me captivez, vous m’ôtez toute autre volonté que celle de vous suivre.

Ce qui est adorable dans votre livre, c’est cette âme restée adolescente et ce cœur devenu complètement viril, on vous sent jeune comme Barra, et ferme comme Caton.

Je vous quitte, mais je vous reviens.

C’est pour me remettre à vous lire que je cesse de vous écrire.

Ce n’est qu’une interruption.

Votre ami.
Victor H.


À Monsieur Bertall.


10 août 1878.
Mon cher concitoyen,

C’est sur votre beau et noble papier[3] que je veux écrire mon remerciement. Je suis bien touché de cette touchante marque de sympathie.

Votre lettre éloquente ajoute beaucoup de prix à votre gracieux envoi.

Recevez mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo[4].
  1. Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  2. Gustave Rivet. — Victor Hugo chez lui.
  3. Au coin du papier à lettre était gravé un portrait de Victor Hugo.
  4. Communiquée par M. Georges Sirot.