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tout. Je suis, pour l’ensemble comme pour le détail, absolument de votre avis. C’est cette haute raison jointe à votre force créatrice qui fait de vous un des esprits-chefs de notre temps, un grand poëte-phare.


À vous.
V.

J’envoie à Bruxelles six bon à tirer du T. X. Je me plains du temps qu’ils mettent à m’expédier les dernières deuxièmes épreuves[1].


Au même[2].


H.-H., 21 juin.

Votre lettre m’enchante. On ferait un livre rien que pour qu’il soit lu par vous. Votre pensée est un public ; votre esprit vaste a la dimension d’une foule. Vous êtes légion. Vous comprenez comme vous créez. Donc j’ai écrit le même mot que vous : tu es vivant, merci[3]. Cela m’est aussi arrivé avec Shakespeare. Concluez.

J’ai envoyé avant-hier les trois derniers bon à tirer. Mais est-ce que pour vous envoyer un volume, Bruxelles a besoin d’attendre qu’il soit complet ? En quoi les feuilles 16, 17 et 18 empêcheraient-elles l’envoi des quinze premières ?

Enfin, faites pour le mieux. Tout est bien dans vos mains. Si cela paraissait le 30, ce serait, jour pour jour, un an après la terminaison du livre. Cet anniversaire et le mois de Waterloo, ce ne serait point mal. Il a paru une comète le soir de ce jour-là. Vous rappelez-vous l’admirable lettre que vous écrivîtes à cette occasion ?

Voudrez-vous remettre ce mot à P. Meurice, et lire avec lui les deux lettres ci-incluses, vous serez, je pense, de mon avis sans autre développement.

À bientôt. J’ai à peine trois lignes. Donc juste assez de place pour vous dire que je suis à vous cœur, âme, esprit.

V.[4]


À Paul Meurice[5].


Dim. 22 [juin 1862].

Ma femme m’écrit qu’elle avait oublié de vous donner la lettre que je vous avais envoyée par elle. Elle fait son mea culpa. Je ne la gronde pas. Mais

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Les Misérables, cinquième partie, livre III, chapitre xii.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.