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À Auguste Vacquerie[1].


H.-H., 14 juin.
Cher Auguste,

D’abord, et avant tout, merci, merci et merci. Merci pour l’envoi des journaux, merci pour vos lettres, merci parce que vous êtes vous. Tout ira bien, vous étant là. Oui, Bruxelles se rend. Nous paraîtrons le 25. J’ai exigé. Mais la veille des batailles (et cette apparition des 4 derniers volumes sera la grande) on fait son dénombrement. Voyons nos forces : tous les journaux ennemis, royalistes, bonapartistes, catholiques, etc., attaquent à fond ; les journaux républicains défendent peu ou point. J’excepte toujours la jeune presse littéraire. D’où cela vient-il ? Y a-t-il ordre secret du gouvernement ? Ici quelques-uns de ces journaux font l’effet de trahir, Le Siècle publie un article du bibliothécaire. Le Temps me livre à un demi-ennemi, M. Schérer. J’avais toujours cru Nefftzer un ami sérieux et sûr. L’article de M. Schérer a profondément étonné les proscrits. Voyez Nefftzer. Si vous le trouvez utile, expliquez-vous nettement avec lui. J’aimerais mieux le silence que la suite de M. Schérer. L’Opinion nationale monterait, je crois, au diapason de la Presse. Il faudrait entrer sérieusement en ligne et combattre énergiquement. M. de Saint-Victor a écrit à Victor une lettre excellente. Au reste, je remets tout dans vos quatre mains. Je sais que le possible et l’impossible seront faits. Aujourd’hui samedi 14 juin je reçois les deux dernières feuilles (21 et 22) du T. X. Fin. Ceci repartira en bon à tirer après-demain lundi. Quelques feuilles doivent me revenir en 2ème ; j’ai encore cinq ou six bon à tirer à donner. Mais dès à présent, vous pouvez considérer la chose comme terminée. Rien n’est plus facile que de paraître le 25 et dans le mois de Waterloo. Si l’on paraissait le 30, ce serait jour pour jour un an après l’achèvement du livre à Mont-Saint-Jean, le 30 juin 1861, à 8 h. du matin.

À vous[2].


Au même[3].


H.-H., 17 juin.

En hâte. Voici trois lettres. Voulez-vous vous en charger. M. Hector Malot demeure, je crois, à Montmartre. Dans tous les cas, il est de l’Opinion Nationale. Votre lettre nous arrive et nous ravit. Vous faites tout vivre par votre puissance de rire, de penser et de peindre. Et puis vous avez raison en

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.