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Au même[1].


1er février.

Je suis charmé de ce que vous m’écrivez sur Waterloo[2]. Je crois en effet, cher Monsieur, à un effet de vérité complète. Voici deux bon à tirer (les f. 17 et 19 du T. 1er) et la 1ère de la feuille 7 du Tome II. J’y joins la feuille 8. Il me faudra des 2e épreuves de ces deux feuilles. Vous en jugerez vous-même la nécessité. Un mot pour les astérisques * des notes ; les parenthèses sont inélégantes et inutiles. Seriez-vous assez bon pour voir dans une Biographie des contemporains si M. Brugnières de Sorsum est mort[3]. Je ne voudrais pas, s’il est encore vivant, l’affliger d’une petite épigramme, quoique bien inoffensive.

Mille bons compliments.

V.[4]


Au même[5].


Dimanche 2 février. Minuit et demi.

J’achève la correction de ces six feuilles, cher Monsieur Lacroix (9, 10, 11, 12, 13, 14), et, quoiqu’il soit nuit, je vais les jeter à la poste, le packet qui passe demain matin vous les portera deux jours plus tôt, car il n’y aura plus maintenant de poste pour Londres que mercredi. De cette façon, elles vous arriveront presque aussitôt que mon petit paquet d’hier 1 février. Permettez-moi de vous recommander ma petite demande relative à M. Brugnières de Sorsum. Je pense que vous vous souvenez de l’Indépendance.

J’ai fait ce que vous désiriez pour les indications de nouveaux alinéas. Votre appréciation du livre Waterloo a frappé mon fils Victor par son élévation et le sentiment juste que vous avez du vrai. Il me prie de vous le dire.

Bien bon serrement de main.

Je suis sur la 3e partie, mais il me serait impossible de vous envoyer d’avance les indications des chapitres. Je les précise au fur et à mesure de la revision. Il importe que la 3e partie ait 3 volumes. Veuillez me dire votre évaluation. Encore une fois, je n’ai pu vous envoyer de bon à tirer. Vous verrez à quel point les épreuves sont chargées[6].

  1. Inédite.
  2. Lacroix avait écrit le 30 janvier à Victor Hugo : « Je profite de ces quelques lignes pour vous dire que le livre Waterloo est admirable et d’une hardiesse et d’une beauté à enlever tous les lecteurs ».
  3. Victor Hugo avait oublié que jadis Alfred de Vigny lui avait annoncé la mort de Brugnières de Sorsum.
  4. Correspondance relative aux Misérables. — Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.
  6. Correspondance relative aux Misérables. — Bibliothèque Nationale.