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1° Auriez-vous la bonté de voir M. Peyrat, et de lui raconter notre conversation à son sujet. Je regretterais vivement qu’il se dessaisît du compte rendu déjà si admirablement commencé par lui. Je ne veux désobliger personne, et je sais que vous ne direz que ce qu’il faudra dire. Mais je comptais tellement sur l’article de M. Peyrat que je lui avais envoyé, pour l’y aider, mes œuvres complètes (les a-t-il reçues ?). Vous savez tout ce que je pense de son vigoureux et jeune esprit, talent rare fait de raison et de cœur. Dites-le lui, je vous prie. — Enfin, faites pour le mieux.

2° Même prière pour Gaiffe. Vous savez quel prix j’attache aux marques de sympathie de cet étincelant et charmant esprit. Encore là, faites pour le mieux.

3° On me dit Janin très froissé, d’abord de la publication faite par la r. des 2 m. de vers à lui refusés, ensuite, de n’avoir pas reçu l’envoi du livre avec ma signature, tel que je le lui avais transmis par Meurice. Croyez-vous possible de le voir, de vous concerter avec Paul Meurice à ce sujet, et de savoir ce qu’il y a au fond de la bouderie des Débats. — Je remets encore ceci à votre pénétrante et infaillible amitié.

4° Je vous envoie, autant que je puis me la rappeler, la liste des envois avec premières pages dont j’avais chargé Meurice et qu’il a confiés à Hetzel (et Dieu sait que je n’accuse pas Meurice trop justement exaspéré). Y aurait-il moyen de savoir si quelques-uns de ces envois ont été faits ? Quels sont ceux de nos amis qui ont reçu leur exemplaire ? Quels sont ceux qui ne l’ont pas reçu ? afin de pouvoir recommencer la chose, et cicatriser, si c’est possible, les blessures que ma négligence apparente a dû faire à plusieurs amitiés ?

Enfin, s’il y a des oublis dans la liste que je vous envoie, voudriez-vous me les signaler ?

5° J’ai reçu et je reçois tous les jours force journaux belges et anglais parlant du livre. Point de journaux français. Cinq en tout, depuis que le livre a paru : la Presse, le Siècle, le Siècle industriel, l’Opinion nationale, le Courrier du dimanche. Or je sais que plusieurs autres (parmi lesquels le Messager, le Charivari, le Figaro) ont inséré des citations ou des articles. Y aurait-il moyen de vous en faire lire, afin que je sache si j’ai quelqu’un à remercier.

Écrivez-moi le plus vite que vous pourrez, cher ami. Et parlez-moi de vous, de votre drame. Contez-moi aussi vos incidents. Ce qui est sûr, et ce que je vous prédis, c’est l’éclatant succès.

Tuus.
V.

Les femmes doivent être traitées avec une politesse spéciale. Auriez-vous la bonté de passer vous-même chez Mme d’Aunet, 66, rue de Bondy, chez Mme Bertaut, 7, chemin de ronde, barrière de Neuilly, et chez Mlle Louise