Voici, cher Meurice, une lettre-logogriphe qui m’arrive. Comment, M. Claye écrit à M. Hetzel que le 19 je faisais attendre encore cinq bon à tirer ! Vous, ma providence et dulce decus meum, vous savez ce qu’il en est de ce conte bleu. Quant aux cartons, j’en suis fâché pour qui m’a empêché de corriger les épreuves, mais je l’ai prévenu qu’il s’exposait à des cartons (cent fois plus ennuyeux encore pour moi que pour lui) et ils sont tous nécessaires. Dites-le de ma part à M. Claye et à M. Hetzel qui doit être à Paris en ce moment.
Un carton pour une virgule ? sans doute quand la virgule fait un faux sens. Or, vous avez pu juger vous-même que dans le cas en question le vers sur Alexandre,
ainsi coupé :
devient de très bon très mauvais, et d’épique stupide. Donc je maintiens le carton.
Serez-vous assez bon pour remettre à notre du reste excellent et charmant Hetzel ces vers qu’il veut bien désirer écrits de ma main. — Et dites-lui de ne jamais empêcher à l’avenir un auteur de corriger ses épreuves. À vous. Ex intimo corde.
Je suis à peu près et même tout à fait sûr de vous avoir envoyé, dès mon premier envoi, la page pour Édouard Bertin. Vous l’y trouverez certainement. Voici pour Sacy, Ch. Edmond, E. de Girardin.
Vous trouverez un bon pour mes œuvres complètes-Pelvey destiné à M. Peyrat. Auguste me dit qu’il les désire. Je les lui offre de grand cœur. Auguste me dit que c’est lui qui rendra compte de la Légende des Siècles, et que du reste Gaiffe fera quelque chose aussi dans la Presse sur ce livre.
Hetzel doit être en ce moment à Paris. Seriez-vous assez bon pour lui remettre ce petit mot.
Vous avez l’admirable délicatesse de ne pas même me parler de votre pièce.