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M. Pagnerre que je regarde déjà comme un ami, et exprimez-lui ma vive cordialité. Je prendrai aussi en sérieuse considération les ouvertures et offres de Lach. auquel vous seriez bien aimable de transmettre le petit mot que voici. Je le prie de vous remettre le 1° vol. du dictionnaire universel qu’il veut bien m’envoyer. — Montrez ceci à notre ami qui m’a écrit. Il verra que sa lettre n’a pas été inutile. Plus de vingt journaux l’ont reproduite. On ne se doute pas de qui elle vient, bien entendu. — Je finis ce mot. Le courrier me presse — Et le Roi nocturne ? Jersey prête l’oreille.

Assertis auribtis adstat. Serrez donc toutes les mains que nous aimons quand vous les rencontrez, et mettez-moi aux pieds de votre belle et charmante femme.

Ex imo.

Vous recevrez un de ces jours un bon de moi, cinquante francs, pour Lanvin. Je vous serai obligé de les lui payer sur son reçu[1].


Monsieur Henry [Samuel][2],
éditeur, 7, rue des Secours. Bruxelles.


Dimanche [27 décembre 1854].

Marine-Terrace salue la rue des Secours. — Secourable en effet, et, qui plus est, vaillante. Voici encore quelques lignes que je vous prierais, cher éditeur, de porter de ma part à la Nation. Il serait important cette fois qu’elle publiât la note. Vous la remettriez à notre ami excellent Labarre avec la lettre ci-incluse.

Vous voyez que cela recommence une livraison des disc. de l’exil. Avec l’appel au secours de cet été, cela fait déjà quatre discours. Mon avis serait d’intituler cette 2e livraison Discours et Actes de l’exil. Mais, avant d’y songer, il faut donner une impulsion à l’écoulement de la première. Hélas ! comme toute cette pauvre proscription dort ! Cela ne m’empêche pas de les aimer, je songe à cette parole du Christ sur la montagne des oliviers : Amo vos, esti dormientes.

Je n’ai que le temps de vous envoyer un serrement de main sur cette lettre de Lilliput. Petit billet, grande amitié, disait Diderot.

Merci pour tout, cher combattant.

V. H.[3]
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Collection Pauley.