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trois heures, et par conséquent j’arriverai à St-Prix entre cinq heures et six heures. Je ne me poserai pas un instant à Paris, car il me tarde de vous embrasser tous.

J’espère, mon Adèle chérie, que je trouverai tout en bonne santé et en bon état, à commencer par toi. Demain je serai à Forbach, et j’aurai vos lettres à tous. Ce sera un commencement de la joie du retour. Vois-tu, on a beau aimer les voyages, les études et les spectacles, la maison est toujours ce qu’il y a de meilleur au monde. On part triste, on revient joyeux.

Je désire beaucoup que nous soyons tous promptement réinstallés place Royale. Une interruption de six mois, c’est bien long. — À bientôt donc, mon Adèle. À bientôt, ma Didine. Dans peu de temps je vous aurai tous sur mes genoux, mes quatre enfants bien-aimés, comme autrefois, au coin de notre bon petit feu de la place Royale.

V.

Je vous recommande bien à tous mes lettres et mes journaux. — À bientôt. Je vous embrasse mille fois[1].


À Monsieur Edmond Leclerc[2].


10 9bre.

Que vous êtes gracieux et bon, et que de remerciements je vous dois ! Je vous écris du milieu des ouvriers qui encombrent mon appartement et je vous lis à travers les coups de marteau et tout le vacarme d’un emménagement. Dans une huitaine de jours j’espère que la place Royale sera en état de vous recevoir et que je pourrai vous remercier de votre charmant article par un bon serrement de main.

Victor H.[3]


À Monsieur Lombard[4].


Paris, 19 Xbre 1840.

Vous avez bien fait de m’écrire. Monsieur ; la Lorraine est pour moi plus que mon pays ; c’est le pays de mon père. Tout ce qui me vient d’elle m’est doux. Votre lettre m’a causé un vif plaisir ; remerciez-en pour moi, je vous prie, les vieux camarades de mon père, et croyez à mes sentiments les plus affectueux et les plus distingués.

Victor Hugo.
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque de l’Institut. — Collection H. Delaborde.
  4. Inédite.