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Vous savez que je n’ai encore rien eu de vos Mémoires sur la Restauration. Nous sommes pourtant des lecteurs bien heureux et bien avides de ce que vous écrivez.


À Madame Victor Hugo[1].
Pour Maman.


18 [août 1838]. — 7 h. du matin.

Je t’envoie un bonjour par les enfants, mon Adèle bien-aimée. Je pars dans un instant. Je serai cet après-midi à Meaux, et de là je me dirigerai sur Laon ou sur Chalons par la première voiture venue. Je ne compte rester à Meaux qu’une heure. À bientôt. Dans dix jours je te reverrai. Je t’aime bien, mon Adèle. Embrasse pour moi Didine et Dédé. J’embrasse pour toi Charlot et Toto. Aime-moi. Pensez à moi tous. Je t’aime.

Ton Victor.

Je t’envoie par Toto ce mot d’Anténor Joly pour Paul qui me contrarie vivement. Je voudrais bien servir Paul. Je ferai ce que tu voudras[2].


À Auguste Vacquerie[3].


14 7bre 1838. Paris.

Vous continuez de faire les plus beaux vers du monde et de nous aimer tous. Merci, mon poëte. Tout ce que vous nous envoyez nous arrive bien, amitié comme poésie. Rien ne se perd en chemin.

Ruy Blas marche. Il y a eu des révolutions de sérail dans le Journal de Paris. C’est maintenant le feuilleton du Moniteur parisien qu’Anténor vous offre. Tous les grands théâtres. Meilleure et plus grande publicité. Mais quelque gêne. Car ce journal est dans les conditions du Vert-Vert, il se vend dans le théâtre.

Si la chose vous convient, envoyez-moi quand vous le pourrez ce premier feuilleton, mais où il ne soit pas question de théâtre (chose étrange, mais que je vous expliquerai) sur l’atelier de Boulanger, par exemple, ou sur ses derniers travaux à Versailles, avec remerciements pour Louis-Philippe qui a compris et encouragé le peintre. — De cette façon, dit Anténor,

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.