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somme que vous voulez bien réclamer de moi. Permettez-moi en même temps d’avoir l’honneur de vous renvoyer ce billet. Ma souscription du reste, Madame, vous sera toujours personnellement acquise toutes les fois que vous voudrez bien la réclamer au nom de la pure et simple charité qui donne à tous les pauvres et qui n’a pas de cocarde.

Veuillez agréer. Madame, l’hommage de mes sentiments respectueux.

Victor Hugo[1].


À Monsieur Théodore Carlier[2].


[28 juin 1832.]

Je serai charmé, mon cher ami, de voir M. de Balathier qui venant de votre part est on ne peut mieux recommandé. J’ai bien regretté de ne pas m’être trouvé chez moi le jour où vous êtes venu, et d’autant plus que j’avais à vous remercier du joli petit journal rose que vous m’envoyez et qui contient souvent d’excellents vers de vous. Vous voilà donc licencié. Bravo. Moi j’ai toujours les yeux malades, et je ne suis pas bon à grand’chose.

Victor Hugo.

Mettez-moi aux pieds de madame Carlier[3].


À Madame Eugénie…[4]


8 août 1832.
Madame,

N’imputez, je vous en supplie, le retard de cette réponse qu’à mon désir de vous répondre de ma main, ce dont m’a privé jusqu’à présent une maladie d’yeux bien grave et qui n’est pas encore guérie.

Je ne saurais vous dire, Madame, à quel point votre lettre pleine de grâce m’a touché.

Vous avez raison de haïr nos horreurs. Si je n’avais pas eu, ou cru avoir un but d’utilité sociale en écrivant le Dernier jour d’un Condamné, je ne me pardonnerais pas ce livre. J’ai peut-être contribué à empêcher quelques têtes

  1. Collection Louis Barthou.
  2. Inédite.
  3. Communiquée par la librairie Cornuau.
  4. Inédite.