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À Philippe Burty.
Jeudi 27 juin, H.-H.
Cher monsieur Burty,

Votre lettre était un serrement de main. Elle m’a ému. Votre collaboration si ingénieuse et si efficace a bien contribué à donner au Paris-Guide sa physionomie plastique et artiste. Où avez-vous vu que je puisse être refroidi pour vous ? Je ne sache pas un plus charmant et un plus cordial esprit que le vôtre. Je vous envoie mon meilleur shake-hand.

V. H.[1]


À Louis Ulbach.
H.-H., 27 juin.

Je respire un peu, et je puis enfin vous écrire. J’ai reçu deux mille lettres depuis six jours. J’ai lu avec émotion votre compte rendu de cette soirée du 20 juin[2]. Vous avez toutes les éloquences, vous dites tout ce qu’il faut dire, vous touchez aux choses littéraires avec grandeur, aux choses politiques avec puissance. Avez-vous reçu ma lettre à Juarez pour Maximilien, non publiable en France, mais publiée partout dehors. Je l’écrivais le matin du 20 juin. Que n’êtes-vous ici ! quelle joie j’aurais à vous serrer la main. Mais j’espère vous voir et vous avoir à Bruxelles. Votre Paris-Guide est un monument, et vous êtes un fier architecte. Que de choses j’ai encore à vous dire, mon noble et cordial et vaillant confrère et ami ! Je mets tout mon cœur dans un serrement de main.

Victor Hugo.

Remerciez pour moi tous mes amis connus et inconnus que vous rencontrez[3].


À Crémieux.
Hauteville-House, 28 juin.

Mon cher Crémieux, vous écrivez comme vous parlez, avec l’éloquence électrique. Votre lettre m’a fait battre le cœur. Elle vibrait en moi comme

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Le Figaro, 21 juin 1867.
  3. Bibliothèque de Troyes.