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Venez vite, je vous tends la main pour enjamber la Manche.

Votre ami.
V. H.[1]


À Raoul Lafagette[2].


H.-H., 5 mai.

Mon jeune et vaillant confrère, je ne connais pas M. L. Chevalier, voici un mot pour le fils de M. Hetzel (le père est absent). Je vous écris bien vite, car je comprends votre impatience, les jeunes aigles ont hâte de s’envoler. Je vous envoie tous mes vœux de succès.

V. H.[3]


À Monsieur Hetzel fils[4].


[5 mai 1873.]
Cher monsieur Hetzel,

En l’absence de votre père, je vous adresse un poëte, M. Lafagette. M. Lafagette est un homme d’un vrai et robuste talent. Il a un volume de vers à publier ; comme moi quand j’ai commencé, il veut publier son livre à ses frais[5] ; mais il voudrait un éditeur ami, que je n’ai pas eu, moi, jadis.

J’adresse M. Lafagette à votre père ; j’affirme le talent et je crois au succès.

Recevez mon plus affectueux serrement de main.

Victor Hugo[6].


À Edgar Quinet[7].


H.-H., 14 mai.

Ô mon Quinet, j’aime votre beau livre[8]. Je l’ai. Je le lis. Je le relirai. Il sera désormais un de mes bréviaires. Que de choses dites, grandement dites, à tout jamais dites ! Avantages de la calomnie, comme c’est puissant, fier et vrai ! Et tout est comme cela ! Vous, et votre noble femme, vous faites revivre les âmes, aujourd’hui si abaissées. Je bénis son livre, je vénère le vôtre.

Tuus sum.
V. H.[9]
  1. La Revue, octobre 1903.
  2. Inédite.
  3. Communiquée par M. Roger Lafagette.
  4. Inédite.
  5. Ce livre fut publié sous le titre : Mélodies païennes.
  6. Communiquée par M. Roger Lafagette.
  7. Inédite.
  8. La République.
  9. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises.