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Au Directeur de Paris à l’eau-forte.


Hauteville-House, 12 avril 1873.

Paris à l’eau-forte est une publication exquise et superbe, c’est un mélange de la mode et de l’histoire ; c’est un portrait de la Ville en même temps qu’un tableau du Siècle ; plumes et burins rivalisent de verve et de couleur : je crois à un très grand succès. J’applaudis et je remercie le brillant groupe de talents et d’esprits qui fait cette œuvre à la fois magnifique et délicate ; je suis fier et heureux que Marion de Lorme ait sa page dans ce beau livre, et une page si charmante.

Victor Hugo[1].


À Madame Edgar Quinet[2].


H.-H., 14 avril.

C’est une belle chose, Madame, qu’un esprit appuyé sur un cœur, et pas d’esprit plus grand que celui de Quinet, pas de cœur plus noble que le vôtre. Vous jugez avec quelle émotion je lis votre livre[3] plein de tout ce que j’aime et de tout ce que j’admire, plein de Paris, de la France, de Garibaldi, de Quinet, de vous. J’y suis nommé, et j’en suis fier. Quelle belle âme vous êtes, et que de pages éloquentes. Quant à moi, non certes, je ne désespérerai pas, tant qu’il y aura des villes comme Paris, des peuples comme la France, des hommes comme Quinet, et des femmes comme vous. J’embrasse votre illustre et cher mari, et je mets à vos pieds tout mon respect, Madame.

Victor Hugo.

Hélas non, je n’ai pas reçu la République de Quinet[4].


À Jules Simon,
Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.


Hauteville-House, 29 avril 1873.
Mon cher Jules Simon,

Je vous recommande la veuve d’Albert Glatigny.

Albert Glatigny était un talent charmant. Il était de cette race de comé-

  1. Paris à l’eau-forte, dimanche 18 mai 1873.
  2. Inédite.
  3. Paris, journal du siège.
  4. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises.