Cher ami, je vous envoie une lettre que M. E. Perrin m’a écrite et ma réponse. Y a-t-il lieu d’en publier quelque chose ? Vous en jugerez. Je me borne à vous faire la communication, mais vous savez mieux que moi ce qui convient.
Je voudrais bien avoir
12 Marion de Lorme
12 Ruy Blas
12 Année Terrible illustrée.
Mais voilà encore un ennui que je vous donne, à vous qui me charmez tous les jours avec votre Jeanne d’Arc, si noble, si fière, et si timidement hardie. Quelle saisissante entrée chez Baudricourt !
À vous. Ex intimo.
Cher Auguste, le même jour, dans le même numéro du Rappel[4] vous faites lire à votre innombrable public deux pages sur Marion, la première forte et puissante, la seconde charmante, vive et cordiale. Votre superbe esprit déploie ses deux ailes, celle des profondeurs et celle des hauteurs. Que de grandes choses vous dites à propos d’Alceste et de Didier[5] ! L’homme qui a fait Le Fils applaudit Marion de Lorme. Je suis ému et fier, et je vous envoie mon vieux cœur, ô poëte, ô maître.
Ce succès est à vous. Je le dois à votre glorieuse et douce amitié, à votre sollicitude, à votre science dramatique, à ce cœur si bon qui se mêle à votre haut esprit. Quand vous êtes présent, je ne suis pas absent. Ce triomphe est vôtre, et vous en êtes l’âme. Vous, l’un des plus rares maîtres