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Venez donc dîner avec nous jeudi 50 (7 h.). Oui, n’est-ce pas ?

Et je vous remercie encore.

Ex imo corde.
V. H.[1]


Monsieur Hector F. Varela
Directeur du journal El Americano[2].
Paris, 29 mai 1872.

Je lis votre Americano. J’aime cette grande langue espagnole que vous écrivez si bien, et que je bégayais dans mon enfance. Votre excellent recueil est une sorte de trait d’union, grâce à cette langue superbe, entre le vieux monde et le nouveau. Quels que soient nos malheurs, nous vivons dans un siècle illustre, le plus illustre de tous peut-être, et vous êtes de ceux qui comprennent les grandes idées de cette grande époque.

Votre Americano, par sa publicité considérable, aide puissamment à la diffusion des lumières en Amérique comme en Europe.

Vous avez éloquemment parlé de l’Année terrible, et je vous remercie, mais je fais mieux que vous rendre grâce, je vous rends justice. Vous combattez pour la vérité, pour l’humanité, pour le progrès, vous méritez de vaincre et vous vaincrez.

Victor Hugo[3].


À Paul Meurice[4].


Dimanche matin [2 juin 1872].

Cher Meurice, d’abord quelle charmante et puissante histoire que votre Lahire ! Je compte bien vous en parler ce soir. Mais voici : j’ai une grosse dette à payer pour Charles à la banque de Guernesey, je ne voudrais pas vous accabler de mes affaires dans un instant où vous êtes surchargé, puis-je envoyer directement toucher ce qui m’est dû en ce moment pour Ruy Blas chez Roger ? Est-il ouvert le dimanche ? Que je suis bête d’avoir attendu jusqu’à aujourd’hui pour vous demander cela ! Pardonnez-moi, et aimez-moi.

À ce soir, doux et cher ami.

V. H.[5]
  1. Collection Jules Claretie.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale, copie.
  4. Inédite.
  5. Bibliothèque Nationale.