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À Théophile Gautier[1].


1er mars.

Quel maître vous êtes, cher Théophile ! Quelle prose de poëte ! quelle poésie de philosophe ! votre critique a la puissance de la création[2]. J’aime votre noble esprit.

Ruy Blas salue le capitaine Fracasse, et vous prie de me faire la grâce de dîner avec moi lundi 4 mars. J’espère un bon oui. Nous vous attendrons à 7 heures, 55 rue Pigalle. Je veux vous remercier, cher grand poëte, par mon plus tendre serrement de main.

V. H.[3]


Au Comité de la Société des Gens de Lettres.


23 mars 1872.

Plusieurs membres de la Société des Gens de Lettres me font savoir qu’ils désirent me porter à la présidence de la Société. Je les prie de me permettre de décliner cet honneur. Selon moi, la présidence est inutile ; le comité suffit ; chaque membre du comité présidant à son tour pendant un temps déterminé ; et sous le rapport matériel comme sous le rapport moral, la Société des Gens de Lettres ne pourrait qu’y gagner. Elle ajouterait un progrès démocratique à son éclat littéraire. Je vote, surtout en ce qui me concerne, l’abolition de la présidence.

Victor Hugo.[4]



À Paul Meurice[5].


28 mars.

Cher Meurice, vous verrez que je n’ai pu donner qu’un bon à tirer. Voulez-vous prendre la peine d’indiquer le chiffre du tirage.

Je vous envoie Février. J’appelle votre attention sur la pièce intitulée Aux rêveurs de monarchie. Y a-t-il assez de liberté de presse pour publier cela ? Un conseil, ô mon admirable ami[6].

  1. Inédite.
  2. Article sur Ruy Blas. Gazette de Paris, 28 février 1872.
  3. Archives Spoelberch de Lovenjoul.
  4. Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  5. Inédite.
  6. Bibliothèque Nationale.