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siège, terminé par une capitulation fatale, se résume en deux mots : Peuple héroïque. Chefs incapables. Débloquer Paris était possible ; Paris débloqué, c’était la France sauvée.

Commencer l’histoire est le devoir des contemporains ; l’achever est le droit de la postérité. Je vous félicite de commencer, et je vous engage à continuer.

Victor Hugo[1].


À Paul Meurice[2].


Mardi 27 [novembre 1871].

Cher Meurice, voici ce qu’attend M. Mosler[3]. Il m’a semblé qu’il valait mieux séparer ma réclamation et ne pas la mêler à la lettre d’envoi des 4 500 fr. Est-ce votre avis ? Il importe que M. Aymard ne se dessaisisse des deux traites qu’en recevant le traité de mon fils avec M. Lacroix. Nous avons affaire à la mauvaise foi même.

Je n’ai absolument rien reçu de l’Odéon.

À vous profondément.

V.[4]


À Albert Lacroix[5].


Paris, 20 décembre 1871.
Monsieur A. Lacroix, éditeur.

En vous envoyant la lettre ci-jointe et les deux traites, rachat du livre Les Hommes de l’exil, je crois devoir vous rappeler que vous avez reçu en dépôt pour moi, il y a trois ans bientôt, la somme de mille francs, payée par l’éditeur allemand, acquéreur de la traduction de L’Homme qui Rit. Je vous prie de me rembourser cette somme. Vous aurez à décider si, ayant réclamé des intérêts pour les 4 000 francs que je vous rembourse au nom de mon fils, il vous convient d’en payer pour les 1 000 francs que vous me devez.

Agréez mes salutations.

Victor Hugo[6].
  1. Lettre publiée en tête de la brochure : 30 novembre. Champigny.
  2. Inédite.
  3. Le chargé d’affaires entre les mains duquel Lacroix avait remis le différend du traité Charles Hugo.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.
  6. Bibliothèque Nationale. — L’original est relié dans le manuscrit de L’Homme qui Rit.