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Au même[1].


Jeudi 4 [novembre 1871].

Cher Meurice, on peut aller aussi vite qu’on voudra. La fin de la copie est prête[2]. Seulement il me semble inutile de la donner trop tôt pour qu’elle traîne à l’imprimerie. Les 10 premiers mois sont donnés. Il ne me reste à donner que juin et Juillet (les plus longs, il est vrai) et l’épilogue (une page).

Votre
V.[3]


À Paul de Saint-Victor.


5 nov.

Que de choses dans votre beau livre[4]. Quelle puissante page que le Gros Guillaume ! et tant d’autres ! — Je voudrais causer avec vous. Je vous dirais mes dissidences. Sur la Prusse nous sommes d’accord, sur la Commune aussi. Seulement l’Assemblée est pire.

Vous êtes un noble esprit, toujours tourné vers l’idéal. Nous nous rencontrerons toujours dans la lumière.

Je suis votre ami.

Victor Hugo[5].


À Monsieur Edme Laurency.


7 novembre.
Monsieur,

Le livre dont vous êtes le publicateur[6] se rattache à cette famille de livres mystérieux dont font partie la Bible hébraïque et les autres Bibles de l’Orient. Les Apocryphes, sur lesquels aucun jugement sain n’a encore été porté, sont un des groupes de ce grand ensemble d’œuvres étranges, mi-partie d’esprit terrestre et d’esprit visionnaire. Tous ces livres, à commencer par le Zend-Avesta et à finir par le Koran, sont acceptés par la science comme sujets d’études, et ils offrent un sérieux intérêt aux poëtes, qui ont pour contemplation l’idéal, et aux philosophes, qui ont pour visées l’infini. À ce double point de vue, je lirai votre livre. Je crois vous l’avoir dit déjà, je crois en Dieu, parce qu’il m’est mathématiquement démontré, et je suis de

  1. Inédite.
  2. Copie de L’Année terrible.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Barbares et Bandits.
  5. Communiquée par M. Victor Degrange.
  6. Études sur la spiritualité.