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21 mars pour lui envoyer ces quelques vers[1]. Ne les publiez que si M. Jules Simon le désire.

Le courrier va passer. Je n’ai que le temps de fermer cette lettre. Je vous envoie todo el mestro corazon. Ce mestro veut dire que nous sommes ici deux à vous aimer.

V.[2]


À François-Victor[3].


H.-H., 27 mars.

Silence absolu de ton côté comme du mien, cela va sans dire. J’honore tes scrupules, mais tu les exagères, mon enfant bien-aimé. On n’est jamais tenu qu’au possible. L’obstacle sérieux, la vraie impossibilité, c’est qu’il faudrait, je crois, reprendre le titre considéré par nous comme aboli. Impossibilité, je le répète. Du reste ces dames, qui viennent de partir, reviendront en mai. Si tu veux venir avec Charles, tu les verras.

Je suis bien content du jabotage de Monsieur le Petit Georges.

Je t’envoie

1° ton trimestre 3 336

(du 1er avril au 1er juillet)

2° ma part de loyer

échu le 1er avril 166

3 502 fr.


en un bon ci-inclus à ton ordre payable à vue à la Banque nationale.

Demande à Charles s’il m’a écrit lundi ou mardi dernier, sa lettre se serait perdue avec tout le courrier dans le naufrage du Normandy. Vous avez su cette catastrophe. Je n’en suis pas encore remis. Je travaille pourtant.

Je t’embrasse. Je vous embrasse. Je vous aime profondément, chers fils.

As-tu dit à Adèle que mes bras lui sont ouverts[4] ?


À Paul Meurice.


H.-H., 5 avril.

Ce que vous voulez, vous l’aurez[5]. Vous le désirez, donc ce sera, mais c’est horriblement difficile. Une chose longue est presque nécessairement une chose dangereuse, et il ne faut pas greffer un procès de plus sur tant

  1. Cent mille hommes criblés d’obus et de mitraille. L’Année terrible.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Pour couvrir les frais des multiples amendes encourues par le Rappel, Paul Meurice avait demandé à Victor Hugo une pièce longue à publier dans le journal.