Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/244

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

renoncera pas à sa vieille antithèse, le jour et la nuit, la poésie ne renoncera pas à la sienne. La critique n’existe qu’à la condition d’être aussi la philosophie. Vous la comprenez, vous. Pourquoi ? parce que vous êtes un poëte, parce que vous êtes un artiste, parce que vous êtes un écrivain.

Recevez mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo[1].


À XXX.
Monsieur,

Je vous remercie de m’avoir communiqué la pièce établissant que M. Louis Bonaparte avait mis au 2 décembre ma tête à prix.

Il a gagné ce prix, car j’ai gardé ma tête.

Recevez, je vous prie, mes plus sincères compliments.

Victor Hugo[2].


À Charles[3].


[Bruxelles,] lundi 28 [1869].

Mon Charles, voici la nouvelle avance que tu désires, 400 fr. que te remettront à Spa les messageries Van Gend. Voici l’aventure. Hier dimanche, pas de poste. Aujourd’hui j’arrive à 4 h. Poste fermée. On m’indique Van Gend. J’y vais. J’y dépose l’argent, et voici le reçu. De retour à l’hôtel de la Poste, on me donne ce renseignement bizarre : Van Gend met trois jours pour aller à Spa. Donc tu n’auras ton argent que Jeudi matin. Rapidité belge. — Outre le reçu, je mets sous ce pli ton traité avec Lacroix en double exemplaire. Signe-les tous les deux, et envoies-en un directement à Paris, à la librairie internationale à M. Lacroix qui l’attend. J’embrasse le père, la mère, et le doux esprit Georges.

V.[4]


À Madame Chenay.


Londres, dimanche 23 [1869].

Ma bonne petite sœur, tes lettres sont gentilles comme toi. Je suis une vieille brute de paresseux, ce qui fait que je ne t’ai pas correctement

  1. Hippolyte Lucas. — Souvenirs et portraits littéraires.
  2. Communiquée par la librairie Cornuau.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.