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Voulez-vous être assez bon pour transmettre ce mot à M. Jean Aicard qui me parle de vous dans sa lettre.

Je crois que c’est le moment du lâchez tout ! Je me réfugie dans votre douce et forte amitié.

Tout ce que vous faites est bon. Merci ex intima.

Nous n’avons pas ici de télégraphe.

Je crois qu’on peut concéder à M. Lacroix de commencer par un volume. Il importe qu’il n’y ait pas plus de sept jours d’intervalle entre les deux tronçons de la publication. Tenez à cela[1].


Au même[2].


Dim. 19 avril.

En même temps que ce mot, cher Auguste, vous recevrez un nouveau rouleau de pages signées pour frontispice. Vous y trouverez M. Levallois[3] bien que bien bien bien doctrinaire. Quant à M. Taxile Delord, c’est un simple envieux. Né verdâtre — genre Laurent-Pichat. Je réponds à sa froideur par ma glace. Donc rien. Et vous m’approuverez, mon admirable ami. (Admirable à tous les points de vue, car je relis en ce moment Profils et grimaces. Quel livre !) Quand ce billet vous arrivera, l’Homme qui Rit aura paru, du moins en partie. À vous deux, doux et chers amis, vous portez le poids de cette publication, si étrangement comprise par ce Saturne d’éditeur que j’ai ! En voilà un qui mange, croque, dévore et engloutit ses enfants ! Et penser que j’ai encore un livre à lui donner ! C’est cette certitude-là qui l’aura enhardi. Avez-vous eu la bonté de le prévenir pour la traite de 100 000 fr. Je crois bien que j’écrirai la lettre pour le Rappel !

Je vous embrasse. Lâchez tout !

V.

Si le pauvre doux être qui nous a quittés était là ! comme tout ceci l’intéressait ! Dans ma conviction, elle y est, et elle s’y intéresse[4] !


Au président du Concile tenu à Naples.


Hauteville-House, 20 avril 1869.

À l’encontre du concile des dogmes, réunir le concile des idées, c’est là, Monsieur, une pensée pratique et élevée, et j’y souscris. D’un côté, l’opi-

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Jules Levallois, critique littéraire, fut pendant quatre ans secrétaire de Sainte-Beuve. Il a publié des lettres inédites de J.-J. Rousseau.
  4. Bibliothèque Nationale.