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rouleau (book-post) de premières pages signées de moi. Je m’aperçois qu’on a oublié d’y mettre Peyrat, de Mahias et Gaiffe. Mais évidemment vous me signalerez des oublis et je vous ferai un deuxième envoi où tout sera.

Une page où il y a

Hommage
V. H.


avec le mot recommandé en bas à l’encre rouge est pour Mme  d’Aunet. Voudrez-vous être assez bon pour lui porter le livre avec cette page ? J’ai reconnu votre chère écriture sur des bandes de journaux. J’approuve tout ce que vous m’écrivez. (Il faudrait pourtant me permettre de vous ouvrir un petit crédit chez Meurice ainsi qu’à Émile Allix pour voitures, envois de journaux, etc. Tenez, je vous demande deux sous pour affranchir cette lettre-ci que je vous prie de jeter à la poste.)

Soyez assez bon pour presser Lacroix afin qu’il me donne l’indication précise du jour où je puis tirer sur lui les 100,000 francs. Et puis sera-ce à Paris ? sera-ce à Bruxelles que la traite sera payable[1] ?


Au même[2].


H.-H., 14 avril.

Merci ex imo. Vous êtes tous deux admirables. Cher Auguste, avec quel plaisir je viens de voir sur l’Homme qui Rit étinceler votre faust ! Voulez-vous dire qu’on m’envoie la couverture du T. Ier. J’ai vu votre catalogue, celui de mes fils, et non le mien. M. Lacroix me met à cinq jours de vue, au lieu de à vue. Enfin soit. La traite part aujourd’hui pour Londres. Voudrez-vous être assez bon pour l’en prévenir de ma part, afin que les fonds soient prêts. S’il est temps encore, voulez-vous effacer le mot préface, que je n’ai jamais mis, et ajouter avril. — Je coupe ceci dans un journal :

« Nous aurons la semaine prochaine l’Homme qui Rit, de Victor Hugo, qui est en ce moment l’objet d’une piteuse spéculation de librairie. »

Voilà déjà la conséquence de l’invention de M. Lacroix qui se fait sentir. Le Figaro aussi a été hostile. Je vais mettre à la poste aujourd’hui en book-post à votre adresse quelques 1ères pages signées de moi (Peyrat, Mahias, etc.). Signalez-moi mes oublis. Il faut beaucoup se défier de l’incurie de la librairie Lacroix. Pour les Travailleurs de la mer, ces premières pages avec ma signature étaient sur le comptoir au pillage. En prenait qui voulait.

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.