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ture scientifique. L’aventure dans le fait, l’hypothèse dans l’idée, voilà les deux grands procédés de découverte. Certes, l’avenir est à la navigation aérienne, et le devoir du présent est de travailler à l’avenir. Ce devoir, vous l’accomplissez. Moi, solitaire, mais attentif, je vous suis des yeux et je vous crie : courage !

Victor Hugo[1].


À François-Victor[2].


H.-H., 10 mars.

Voici, mon Victor, une traite à ton ordre de 1 000 fr. qui se décomposent ainsi :

1° Trimestre d’Adèle du 1er avril au 1er juillet 937,50

2° Achat de 38 livres st. en banknotes (20c par liv. 7,60

3° Remboursement du port de la caisse pour Adèle 22,00

4° Remboursement du tableau acheté par toi (Ne serais-tu pas d’avis de l’envoyer à votre maison à tous qui est Hauteville-house ?), 32,00

999,10

Je t’envoie 1 000 fr.


Tu trouveras aussi sous ce pli une lettre de Montevideo où il est fort question de la Lanterne. Il me semble que, le Rappel se faisant attendre[3], on pourrait employer l’argent indiqué à un abonnement à la Lanterne.

Dis à notre cher Rochefort que je le remercie d’avance pour l’Homme qui Rit. Je serai ravi et fier qu’il rompe pour ce livre son silence parisien. Du reste, Paris s’occupe de lui plus que jamais. La Lanterne y perce, et elle est comme toujours éblouissante. — Ici nous nous abordons, dans notre goum, en nous récitant des mots de Rochefort.

Tout ce que tu me dis au sujet de l’Homme qui Rit me fait grand plaisir. Je crois en effet à une certaine émotion autour de ce livre. — Je te serre dans mes bras, mon doux enfant.

V.

Charles ne m’écrit pas. Gronde-le. Et notre doux Georges ? Il faudrait que M. Rosez se chargeât de répondre à la lettre de Montevideo<refBibliothèque Nationale.></ref>.

  1. Lettre reproduite dans Voyages aériens : Wilfrid de Fonvielle et Gaston Tissandier.
  2. Inédite.
  3. Le Rappel ne parut qu’en mai 1869.