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J’aime ce second titre. Il est grand, sérieux, et je le crois neuf. Oh ! comme je suis content que mon livre vous plaise.

Je vous serre dans mes bras.

V.

Je suis absolument de votre avis et de l’avis d’Auguste ; il faut tout au plus deux publications. 1o , la première partie La Mer et la Nuit, un volume.

2o , huit jours après, la seconde partie Par ordre du Roi (indivisible), trois volumes. Les volumes seront à peu près d’égale grosseur ; le premier et le dernier seront les plus gros. J’inclinerais volontiers à publier les quatre volumes ensemble. Je crois que l’effet serait grand.

Michelet devient de plus en plus aigre-doux. Avez-vous lu son article sur Paul Huet ? que lui avons-nous fait ?[1]


À Auguste Vacquerie[2].


H.-H., 19 janvier.

Votre dernière lettre m’a charmé. Quel merveilleux commentaire vous faites de mon livre ! Je crois que lorsque vous aurez l’ensemble de toute l’œuvre sous les yeux et devant l’esprit, vous serez content. Et que de bonnes attentions de compagnon d’exil ! J’ai reconnu votre écriture sur la bande d’un journal. Merci ex imo. — J’ai envoyé le T. II à M. Lacroix. L’imprimerie marche bien lentement. Aujourd’hui encore je ne reçois qu’une feuille. Et puis maladresses sur maladresses. Je n’ai pas reçu la feuille 11, et j’ai peur qu’elle n’ait été égarée en route, ce qui pourrait avoir des conséquences très ennuyeuses par ce temps de chiperie acharnée. Plaignez-vous, je vous prie, à M. Lacroix, et recommandez-lui le soin et la discrétion. Toutes vos observations calmantes quant à M. Z., sont absolument justes. En tout je vous obéis, je vous suis, et j’emboîte le pas derrière vous. Que de peines je vous donne ! À quand Faust ! Quando te aspiciam ! Je vous serre tendrement la main.

V.

J’ai écrit à Meurice que je pensais absolument comme vous deux, sur le mode de publication. Tout au plus en deux fois, jamais en trois. Et serrez la main excellente de votre neveu, et mettez-moi aux pieds de madame Ernest, et précipitez-vous aux pieds de Catherine[3].

  1. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.