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À François-Victor.


H.-H., 14 janvier.

J’arrive du Foulon. J’ai voulu faire moi-même la sombre et fidèle visite. Puisque tu n’y es pas, mon Victor, il me semble que personne autant que moi n’est toi. Ce que j’ai cueilli je l’ai mis dans ton écriture pour faire plaisir à la morte. La feuille simple est prise aux pieds, la feuille triple est prise à la tête. J’ai prié. Et en même temps j’ai pensé à ta mère, à Didine, à Georges, à Adèle, hélas !

Mon bien-aimé enfant, je t’envoie la bénédiction de la douce ombre et la mienne. Sois heureux.

V.

Ton autre mère d’ici t’embrasse tendrement. Elle a été touchée et heureuse de l’envoi de l’Almanach[1].


À Paul Meurice.


H.-H., 16 janvier.

Je vous envoie sous ce pli une traite à vue sur Mallet frères de 850 fr. (618 fr. pour payer l’annuité d’assurance, et 200 fr. pour Mme d’A. qui vous présentera un bon. Voudrez-vous bien lui envoyer ce mot ?)

Je suis ému de votre lettre pénétrante et profonde, ému de votre superbe sonnet que je viens de relire dans le livre, ému d’être compris et aimé par vous.

J’ai toujours grand’peur des Amours. Je verrai s’il y a moyen de tourner la difficulté en écrivant quelques pages sur l’Amour dans son acception la plus haute. J’y songerai. Vous savez combien je vous suis docile et quelle est ma joie de vous obéir, mon doux frère et maître.

J’ai trouvé pour votre journal ces deux titres qui se ressemblent, bien qu’absolument différents :

Le Rappel.

Maintenant, 2°, mais laissant un peu d’espace :

L’Appel au Peuple.
  1. Almanach du Rappel. — Collection Louis Barthou. — Lettre publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.